jeudi 21 avril 2011

Prochain "Tu lis quoi toi ?" le mardi 10 mai

Prochain rendez-vous à 19h, à la Maison Akabi (à confirmer), le mardi 10 mai.

mercredi 20 avril 2011

Tu lis quoi, toi ? du 19 avril 2011

En cette belle soirée d'avril Joanne nous a accueillis dans son jardin. La soirée fut conviviale, grignotages améliorés autour du cidre et du thé, papotages et, bien entendu, présentation de nos dernières lectures.

C'est Estelle qui a ouvert le bal avec "L'énigme du retour" qui tourne parmi nous depuis la présentation de Jean-Luc. Estelle connaît bien Dany Laferrière dont elle a déjà lu plusieurs ouvrages. Un peu déçue, elle a trouvé la première partie un peu longue et est un peu restée sur sa faim par rapport aux autres livres. 


En revanche, "Le cortège des vivants" de Naguib Mahfouz aux éditions Babel lui a beaucoup plu. Ce très beau livre raconte l'histoire de 2 frères, au Caire,  en 1941. La famille déménage et va s'installer dans un quartier très populaire. Les 2 frères que tout oppose vont tomber amoureux de la même jeune fille...

Isabelle nous a parlé de "Deaf Sentence" de David Lodge -titre français "La vie en sourdine"- Un homme, universitaire anglais et devenu sourd autour de la quarantaine, est âgé de 60 ans au moment du récit. Ce roman, en partie autobiographique, raconte 3 histoires : celle du narrateur qui devient sourd ; celle d'un universitaire qui se retrouve prisonnier d'une relation qu'il a avec une étudiante en linguistique (elle fait une thèse sur les mots que laissent les suicidés) ; celle du père du narrateur qui vit à Londres, est âgé de 80 ou 90 ans et devient sénile. Isabelle n'a pas trouvé ce livre très abouti ce qui est surprenant de la part de David Lodge mais la lecture est quand même agréable.

Jean-Luc nous a parlé de "L'allégresse des rats" de Marie-Agnès Michel aux éditions La dernière goutte. Récit fantastique, très court, très sombre. Cru, drôle, sans plus. Tel est son jugement.
De l'auteur de "No et moi", Delphine Devigan, Jean-Luc a lu "Les heures souterraines". C'est l'histoire de 2 trajectoires de vie qui se croisent dans le milieu du travail. Une cadre, prise en grippe par son chef, subit un harcèlement moral. Un ambulancier est tombé amoureux d'une femme dont il est en train de se séparer. Les 2 personnages se croisent sans se rencontrer. Le livre est bien écrit sans happy end.
"La solitude des nombres premiers" de Paolo Giordano éditions Points parle de 2 personnage qui vont se rencontrer : Alice, anorexique et qui, à la suite d'un accident de ski, boite et Mathias dont la jumelle a  un retard mental alors que lui est surdoué. Invité avec sa soeur à un anniversaire, il décide de la laisser dans un parc plutôt que de passer la soirée avec elle. À son retour, sa soeur a disparu. Mathias et Alice vont se rencontrer et devenir amis. Bon livre.


Maud a parlé de "L'énigme de la vénus Hottentote" de Gérard Badou édition petite bibliothèque Payot. Le livre a été présenté par Béatrice lors du précédent Temps de livre. Récit historique de la vie d'une sud africaine venue en Europe avec l'espoir de faire fortune et qui se retrouve exhibée dans les foires et les zoos humains. Elle finit par mourir des mauvaises conditions de vie qui lui sont faites mais son calvaire n'est pas terminé puisque son corps, disséqué et momifié, sera exposé au musée de l'Homme avant d'être restitué à l'Afrique du Sud pour y être inhumé dignement dans les années 2000. Très beau livre, bien documenté.
"Plus jamais seul" de Miguel Benasayag et Angélique Del Rey est un essai philosophique sur l'invasion du portable et autres techniques modernes de communication dans nos vies. Passionnant mais difficile à restituer.

Béatrice nous a apporté "Rose" de Tatiana de Rosnay. Lecture facile et fluide. C'est un roman épistolaire qui se passe à Paris sous Napoléon III. Une femme fait la promesse à son mari défunt de rester dans la maison de famille qui doit être rasée pour faire place au boulevard Saint Germain. Béatrice a aimé l'ambiance des quartiers, la description des petits métiers, des calèches, ... Elle a trouvé le roman nostalgique mais fidèle.
"Un heureux évènement" d'Eliette Abecassis édition Albin Michel. Comme son nom et sa couverture l'indiquent, c'est le récit d'une grossesse. Béatrice l'a trouvé bien malgré un côté un peu caricatural. La narratrice se pose plein de questions. C'est bien écrit, la fin est un peu surprenante.

Joanne a lu "Tu verras" présenté par Béatrice la dernière fois. Elle a trouvé l'histoire très dure mais le livre très beau. Depuis 8 jours son fils n'a qu'à  se louer de ses lectures... mais il ne le sait pas.

jeudi 7 avril 2011

Tu lis quoi, toi ? du 5 avril 2011

Une belle rencontre littéraire sous la douceur printanière s’est déroulée, nous y étions nombreux et ce fut un bonheur.
Samir nous a accordé un peu de son précieux temps, il nous a présenté un livre qu’il vient de débuter : AMOS OZ, Vie et mort en quatre rimes. Cet écrivain israélien met en scène un écrivain célèbre qui, au fil de ses pensées et de ses tourments, va lui permettre de faire comprendre au lecteur les alés de l’écriture et l’importance de l’imagination.

Estelle était présente, elle a moins apprécié Amour dans une vallée enchanté de WANG ANYI, troisième volet d’un triptyque. Elle lui a préféré ses deux autres romans notamment Amour dans une colline dénudée. Elle n’a pas été sensible à cet attrait irrésistible entre deux êtres alors que les mots, les contacts physiques sont quasi absents. L’épouse est soumise et vit sous la Chine des années 80. Elle s’éprend de cet homme et rêve cet adultère où il ne se passera presque rien.

Joanne s’est ravie de la lecture de Passagère du silence de FABIENNE VERDIER. Elle était tout sourire le relatant. Un récit d’une jeune artiste sous la Chine en pleine révolution culturelle. Elle y sera initiée par un grand maître de la calligraphie et y séjournera pendant dix ans.

Il a obtenu le prix Médicis pour l’Enigme du Retour. DANY LAFERRIERE a ému Maud par son style d’écriture, le rythme, les vers et la prose mêlés. Elle a aimé. L’auteur y raconte le retour sur sa terre natale, en Haïti. Des lignes hautes en couleurs, en odeurs et en saveurs. Sans pathos, il décrit la pauvreté et rappelle  les grandes qualités des insulaires,  générosité, joie, partage, sourire.. J’aimerais le lire Maud, si tu veux bien J Un livre vivant où la mort y fait alliance avec le soleil,.. Inutile de vous dire comme j’ai hâte !
Mais Maud ne s’est pas contenté de nous narguer avec son délicieux roman, elle nous a révélé son départ pour la Réunion pour un voyage de longue durée et nous a présenté Chasseurs de Noirs de DANIEL VAXELAIRE.  L’histoire décrit Daniel Brancher sur l’île Bourbon au 18ème siècle, durant la colonisation et l’esclavage. Condamné pour trahison, le personnage se métamorphose et renonce à traquer les marrons.
Elle a lu André BRETON également, NADJA.

Isabelle n'a pas apprécié Last exil to Brest de CLAUDE  BATHAMY. Polar, milieu rock underground brestois mais le ryhtme n'y était pas..
Par contre, ses yeux ont brillé pour L’allégresse des Rats de MARIE AGNES MICHEL. deux infirmiers se chargent d’éliminer la société de ses vieux.. difficile d’en parler sans l’avoir lu alors il faut en croire ses yeux !

Jean Luc est à mi-chemin du « Sens des choses » de Jacques ATTALI. Déjà il est conquis.
Il s’est imprégné de l’IMMEUBLE YACOUBIAN d’ALAA EL ASWANY. Un succès pour ce livre qui s’explique par une forme d’écriture romanesque classique qui évoque les maîtres égyptiens du réalisme social et une intrigue qui confronte le lecteur à tous les maux de la société égyptienne contemporaine, tout cela écrit avec une grande liberté de ton.

Quant à moi, j’ai parlé de « Tu verras » de NICOLAS FARGUES. Un roman sur la paternité, Un homme, la quarantaine, réalise trop tardivement, que ce garçon, pas vraiment désiré, et aujourd’hui décédé, donnait un seul sens à sa vie. Clément a douze ans, il va mourir et son père ne le sait pas, ne le connaît pas, ne le devine même pas. Comment peut on partager autant, sans savoir de son enfant ? Un livre contemporain à mettre entre toutes les mains de parents d’ados, pour ne plus que l’un passe à côté de l’autre sans se voir n’y s’arrêter.
J’ai évoqué La Vénus Hottentote de Gérard BADOU. Un vieux livre mais il a marqué ma mémoire.
Avec beaucoup d’émotions, j’ai lu sans pouvoir me freiner, Mauvaise fille de JUSTINE LEVY. J’ai adoré. Le chevauchement de la maternité et de la perte de sa maman, l’humour et l’acidité de ce roman, le rythme saccadé m’ont permis de percevoir tout le trouble, toute la souffrance, la douleur, le chahutement. Vive Justine LEVY !

Nous étions ensemble, nombreux et heureux !