lundi 28 février 2011

Il était une fois...un mardi 22 février 2011


Estelle, nous a relaté avec plaisir sa lecture (en français !) des Cinq Livres de la Sagesse (Panchatantra) , un très vieux recueil de contes en sanskrit du 6ème s. ap JC. A la demande d'un roi puissant désireux d'inculquer à ses trois fils quelques rudiments de discernement et de conduite, un saint brahmane releva le défi qu'on lui proposait : conduire en six mois les princes jusqu'aux rivages de l'entendement et du savoir. C'est ainsi qu'il entreprit de leur raconter des histoires.

Les contes parlent de stratégie politique, d'ambitions, de désirs, de guerre et de paix, de destin, d'alliances et d'amitié.

Lions, éléphants, taureaux, corbeaux, hiboux, pigeons, rats, serpents, tortues et gazelles y mêlent leurs aventures à celles des rois, princes, ministres, moines, marchands, tisserands, barbiers, balayeurs et brigands. Et quelquefois les dieux.

Un texte salué en son temps par le fabuliste La Fontaine.


Isabelle nous a présenté le roman de Christine Angot "les petits", histoire de la rencontre, de la naissance de 4 enfants puis de la séparation douloureuse entre un martiniquais et une européenne.Un récit qui n'a pas enthousiasmé Isabelle mais dont elle a trouvé le point d'intérêt dans la construction surprise qui passe de la lecture du Il/Elle au Je.Un récit aux traits autobiographiques...

Mais gros coeur à nouveau pour un auteur majeur très remarqué déjà dans le groupe : l'écrivain israëlien Aharon Appelfeld pour son roman Et la fureur ne s'est pas encore tue.

Isabelle y a retrouvé les thèmes récurrents de la déportation, de la fuite, de l'errance dans une forêt.Elle nous a également vivement recommandé les lectures de Tsilli et de Histoire d'une vie.

Joanne nous a parlé du recueil de nouvelles "Drown" en anglais (pas encore traduit en anglais) du jeune auteur dominicain Junot Diaz, immigré aux USA, prix Pulitzer 2007.
Une écriture anglaise inhabituelle qui critique avec intelligence la culture machiste antillaise.Beaucoup d'humour et une satire d'une société regardée du point de vue des enfants.Diaz rappelle en cela l'écriture de M. Twain.

Camille est revenue au Temps Livres déçue du roman "Photo de groupes au bord du fleuve" de l'écrivain congolais Emmanuel Dongala.Une histoire sur la lutte solidaire de "casseuses de cailloux" exploitées dans une carrière au bord d'un fleuve africain.Intéressant mais au style beaucoup trop laborieux !


Jean-Luc a rapporté la magnifique récit autobiographique, "la passagère du silence" de Fabienne Verdier.Une peintre française à la volonté hors du commun, qui décide dans les années 80 de tout quitter de la France pour se rendre dans le Sichuan en Chine et y retouver les anciens maîtres détenteurs de l'art antique chinois, dont la calligraphie.Une lutte, un acharnement fantastique contre un régime qui réprime cet héritage ainsi que ce qui vient des influences occidentales.Une écriture dense, passionnée, tendue à chaque ligne, une expérience riche d'aventures, une quête autant d'un art millénaire que d'une sagesse de vie.
Une lecture qui peut se compléter de celle de son livre d'art L'Unique Trait de pinceau (Albin Michel).






lundi 21 février 2011

Noëlle nous raconte les "trois vies chinoises" de Dai Sijie

Bonjour à tous, je confirme : pas possible de me joindre au R.V. du 22 mais j'y participerai un peu tout de même avec ce mail destiné à "rendre compte" avec retard mais
avec enthousiasme de ma lecture "privilégiée" ... je veux parler de "Trois vies chinoises" .

Trois vies se déroulant dans un lieu étrange et sordide paradoxalement appelé "'île de la Noblesse" où dans l'odeur du plastique brûlé, survivent les 3 personnages du
récit. Pourquoi "plastique brûlé" ? C'est juste le signe "embaumant" de l'activité essentielle : recyclage des déchets électroniques déversés par tout un pays : la Chine
moderne , et ce qui s'ensuit : récupération des métaux.

Dans ce monde digne de la science-fiction des personnages sensibles, profondément humains continuent courageusement leur combat pour quelques yuans. Ce
pourrait être sordide, douloureux .... Mais l'imagination, le style vibrant de poésie de Sai Sijie font de ces personnages des êtres tellement humains et attachants qu'
ilsdonnent à ce livre sa force et aux personnages leur grandeur... en dépit des images brutales et souvent cruelles.
Oui la force poétique l'emporte, on s'attache à ces vies si éloignées de notre monde douillet ... même si l'on s'interroge sur cette gangrène de déchets qui gagne la
planète et déshumanise toute une part de ses habitants...

Alors merci à vous pour cette découverte ( je ne connaissais pas cet auteur) : c'est un livre dont il est difficile de s'arracher... Je l'ai dévoré dans le TGV Nantes-Paris et
retour ... Mais je le relirai, c'est sûr, en prenant le recul pour en savourer l'écriture...

Je vous souhaite dans l'ordre : heureuse année du lapin à ceux que je n'ai pas rencontrés en début d'année, excellente et joyeuse soirée mardi à tous, avec le projet
d'une rencontre dans quelques mois à Clisson, ce devrait être réalisable!

Bien littérairement à Tous et Toutes


Noëlle

dimanche 20 février 2011

Temps Livres mardi 22 février 2011

Rendez-vous toujours à la sympathique Maison Akabi le mardi 22 février à 19h


mercredi 16 février 2011

compte-rendu du mardi 08 février 2011 par Maud

Nous étions 4 et comme souvent, nous avons parlé littérature mais aussi cinéma voire d'autres sujets que les absents ont raté et que nous ne dévoilerons pas ici. Sachez quand même, histoire de vous donner envie de venir, que nous avons bien rigolé.

Béatrice nous a présenté "Le grand soir" de François Dupeyron ed Babel et "Les Petits" de Christine Angot ed Flammarion.
Jean-Luc a lu "Pour l'amour du chocolat" de José Carlos Carmona ed Grasset qui a été présenté par Béatrice il y a quelques temps et "Une si longue lettre" de Mariama Bâ ed Privat Le Rocher dont je lui avait parlé au temps de livre précédent (nous n'étions que 2, nous n'avons pas fait de compte-rendu).
Isabelle a parlé de "Les larmes de Tarzan" de Katarina Mazatti ed Babel et de "Sans toi" de Marie Desplechin ed Points.
Quant à moi, j'ai commencé "La vierge en bleu" de Tracy Chevalier ed Folio.
Voilà un compte-rendu succinct qui ne dit rien du contenu des livres mais j'ai trop attendu pour le faire... Ce sera mieux la prochaine fois.

En parlant de prochaine fois, je ne serai pas parmi vous mardi 22 février mais je pense que je viendrai le 8 mars.


Bonnes lectures,


Maud

lundi 14 février 2011

mercredi 2 février 2011

Temps Livres le mardi 08 février 2011

Le froid revient alors venez vous réchauffer et causer livres à la Maison Akabi le mardi 08 février comme toujours à 19h :)

Tu lis quoi, toi ? du 25 janvier 2011


Un temps livres en duo pour cette rencontre avec pour participants votre serviteur et Maud.Cela n'a aucun cas écourté le sablier, on ne voit guère le temps filer dans un monde où il y a tant à dire, histoire de le refaire ensemble.

Maud m'a laissé le roman de la militante sénégalaise Mariama Bâ, Une si longue Lettre, qui montre et dénonce les injustices faites aux femmes en Afrique, dont la polygamie.Maud en a beaucoup apprécié la lecture et j'avais également envie de poursuivre la trace de souffrance de la femme africaine après ma lecture de Ramata de Abasse Ndione.


Du Sénégal je pars en Russie...sur les traces d'un tueur en série d'enfants...c'est le premier thriller de l'américain Tom Rob Smith "Enfant 44".Une histoire qui s'inspire de l'histoire vraie du "boucher de Rostov" Andreï Tchikatilo, dont les horreurs furent pendant longtemps impunies à cause du silence de la police secrète (le MGB) et des milices locales.Et l'intérêt est principalement là, dans ce tiraillement de conscience de Leo, ex-agent mis injustement en disgrâce par sa hiérachie, broyé par le système soviétique.Qu'est ce que une quête solitaire de la justice quand les crimes collectifs (purges de l'époque stalinienne) et la dénonciation font force de loi ? Un roman qui a du mal à prendre à son démarrage (surtout si on ne s'est pas renseigné l'histoire de Tchikaliko) mais dont le suspense monte en puissance au milieu du roman.J'en reste donc mitigé sur la construction et le style.Evidemment âmes sensibles s'abstenir....

Désolé pour la mise en page bancale de cette article, blogger est un peu "prise de tête" pour les images :)