vendredi 24 septembre 2010

Prochain rendez-vous mardi 5 octobre

Mardi 5 octobre 2010 à 19h,
Lieu à définir

Pour vous inscrire, écrivez à : tulisquoitoi@gmail.fr ou laissez un commentaire ci-dessous.

Rendez-vous suivants : 19/10 ; 2/11 ; etc.

Rencontre avec Olivier Adam

J'ai pu assister à la rencontre avec l'écrivain Olivier Adam au forum de la FNAC de Nantes hier soir.
Je ne connaissais pas du tout ses livres et je ne savais pas non plus que plusieurs de ses livres avaient été adaptés au cinéma... Il est -entre autre- l'auteur du livre dont est inspiré le film Welcome, de Philippe Lioret. Mais je l'avais entendu parler sur France Inter et j'avais été enthousiasmée par ce qu'il disait de son dernier livre Un coeur régulier.
Il est souvent amusant de voir les gens que l'on a entendu à la radio. Adam est un bonhomme blond roux à la présence physique forte. Je m'attendais à quelqu'un de très différent, comme si un type qui écrit sur les émotions et le suicide devait être un gringalet sombre...
Olivier Adam  nous a parlé de sa résidence d'artiste au Japon, quatre mois passés à Kyoto à poser les bases de l'histoire d'un coeur régulier.

(la suite + tard)

Tu lis quoi toi ? du 21 septembre 2010

Pas le meilleur "Tu lis quoi" de tous les temps que cette réunion du 21 septembre... Un café bien trop bruyant et trop d'absents. Queqlues échanges malgré tout :

Maud
La reine des rêves, de Chitra Banerjee Divakaruni

Béatrice
Nocturnes : Cinq nouvelles de musique au crépuscule, de Kazuo Ishiguro
Falaises, de Olivier Adam


Isabelle
Tea-Bag, de Henning Mankell

Camille
Le vide et le plein, de Nicolas Bouvier

Jean-Luc
Ulysse from Bagdad, de Eric-Emmanuel Schmitt
Les années, de Annie Ernaux
Garden of Love, de Marcus Malte 

mardi 21 septembre 2010

Conférence sur la littérature japonaise

Dans le cadre des itinéraires Nantes-Japon, fans ou simplement curieux de la culture japonaise, une conférence de l'écrivain Philippe Forest "un regard français sur la littérature japonaise" le mardi 28 septembre à 20h30 à l'espace Cosmopolis.

programme en PDF, cliquez ici

lundi 20 septembre 2010

hello everybody !
Je serai au café rouge demain dès 14 heures ;)

mardi 7 septembre 2010

Tu lis quoi toi ? du 6 septembre 2010

C’est la rentrée pour les “Tu lis quoi toi ?” ! Nous nous sommes retrouvés au Grimault, toujours aussi confortable et accueillant. Nous étions 9 et nous sommes restés longtemps, c’était agréable, comme à chaque fois.

Noëlle a parlé de L’homme qui m’aimait tout bas, de Eric Fottorino, qu’elle a vraiment apprécié.

Camille a lu Le couperet, de Donald Westlake, un bon polar sur les joies du travail (l’histoire d’un homme qui dézingue les candidats potentiels au poste qu’il convoite). Dans un autre genre, Camille nous a présenté Les bijoux indiscrets, de Diderot, un roman libertin du 18ème, qui m’a semblé à peu près aussi osé que Martine à la plage, mais mieux écrit...

Emilie a bien aimé Moins que zéro, de Bret Easton Ellis, alors qu’elle n’avait pas réussi à terminer d’autres livres de cet auteur américain (trop) connu.
Ses personnages sont souvent jeunes, dépravés et vains, mais ils en sont conscients et l'assument. 
Ellis situe ses romans dans les années 1980, faisant du mercantilisme 
et de l'industrie du divertissement de cette décennie un symbole. 
Ses livres, des contre-utopies qui se déroulent souvent dans des métropoles américaines 
(comme Los Angeles et New York), sont peuplés de personnages récurrents. (Source Wikipedia)
Emilie a aussi évoqué la Trilogie new-yorkaise (Cité de verre - Revenants - La Chambre dérobée), de Paul Auster, qu’elle est en train de dévorer avec bonheur.

Joanne et Béatrice se sont donné le mot sans se connaître et ont lu les mêmes livres pendant l’été. Entre autre Le quai de Ouistreham, de Florence Aubenas. Un bon bouquin qui a ses limites (voir l’avis de Béatrice).

Sèmir termine l’excellent Sur la plage de Chesil, de Ian McEwan.

Béatrice a vraiment apprécié Taxi, de l’égyptien Khaled Al Khamissi (voir son avis).

J’ai parlé de l’excellent roman de Dave Eggers, What is the What (titre Français : Le grand quoi). J’ai aimé découvrir l’histoire du Soudan à travers la vie de VA Deng, qui fuit son village à l’âge de 8 ans pour retrouver des milliers d’autres jeunes Soudanais et parcourir à pied des centaines de kilomètres pour échapper au sort des enfants soldats et des esclaves. Il passera ensuite plus de dix ans dans des camps de réfugiés en Ethiopie et au Kenya, avant d’obtenir un visa pour l’Amérique. Ce roman offre aussi une réflexion sur le travail humanitaire et les aspects géo-politiques des guerres soudanaises.
J’ai aussi évoqué Girlfriend in a Coma, de Douglas Coupland (Girlfriend dans le coma en Français)., un roman sombre, portrait d’une époque plutôt pourrie. Pas de bol, c’est la nôtre...

Jean-Luc a découvert David Lodge ! La vie en sourdine lui a beaucoup plu et il compte bien lire tout Lodge.
Il a aussi bien aimé Hygiène de l'assassin, de Amélie Nothomb.

Enfin, Maud nous a parlé d'un livre présenté par Jean-Luc lors de notre dernière rencontre, Un coeur cousu, de Carole Martinez, une fable épique qui lui a bien plue.


C'est tout pour cette fois !

Taxi, de Khaled Al Khamissi


 « On se moque du raïs, faute de pouvoir s’en débarrasser »

Un tableau instructif d’une période (avril 2005-mars2006)  où l’Egypte permet l’éligibilité d’un autre président que Moubarak. Il brigue son cinquième mandat et sera réélu.
Le narrateur, intellectuel égyptien, utilise les taxis pour se déplacer en Egypte. 80 000 chauffeurs au Caire au total ! Retranscription de 58 conversations sur le climat social économique et politique de l’Egypte. Notre œil sera averti sur la corruption de l’administration, les échecs économiques et diplomatiques du régime en place d’Hosni Moubarak, la misère et l’humiliation du petit peuple égyptien, ses tracasseries administratives.

Décrit aussi tout un éventail d’espoirs basés sur l’éducation, l’entraide familiale et sociale, le système D des égyptiens et une permanente référence à Dieu qui font de ce livre un récit unique et une référence étrangère à notre culture.
Une vision kaléidoscopique d’une Egypte drôle mais aussi triste.

J’ai beaucoup aimé ce livre même si l’achèvement de chacune de ces saynètes m’empêchait de pouvoir m’imprégner aisément de la suivante.

Vendu à plus de 100 000 exemplaires il a du être réédité. Il est traduit à l’étranger, en anglais et en français. Son succès repose sur le caractère idéologique, le respect des petites gens, et la douceur qu’utilise le narrateur. Une touche d’humour en prime.

Je recommande cet ouvrage vivement !

Béatrice

Le Quai de Ouistreham, de Florence Aubenas



Florence Aubenas s’installe à Caen pour y chercher du travail, elle conserve son identité mais se colore les cheveux en blond et son CV ne mentionne qu’un baccalauréat et quelques expériences minimes. Elle s’invente un mari garagiste qui l’aurait entretenue ces dernières années et serait donc restée au foyer. Elle sera classée à Haut risque statistique par Pôle Emploi.
Etant donné son âge et son parcours, on l’oriente vers l’entretien, la propreté.
En période de crise, en 2009, elle raconte la difficulté à trouver des heures de ménage dans des entreprises diverses. Pas de CDI, ni de CDD, juste des heures de ménage.
Embauchée sur le ferry du Quai de Ouistreham, elle y récure les toilettes. Dans un camping, elle est chargée de nettoyer les bungalows à la chaîne, dans une entreprise de transports routiers, elle tente de s’attaquer à la crasse qui recouvre les douches. Elle raconte les levers aux aurores,  les interminables trajets entre deux sites, les formations désespérantes, le manque de respect, l’indifférence et la précarité.
Florence Aubenas partagera le quotidien de ces femmes dont personne n’ignore le sort mais dont personne ne parle.
Elle décidera de mettre un terme à son expérience une fois un CDI décroché. Son épopée durera six mois.
En toile de fond, le syndicalisme, les dernières grandes entreprises françaises telle que Moulinex, la misère humaine et sociale, l’impuissance des agents responsables de Pôle Emploi dans la mine de son crayon.
Je ne condamne pas ce livre trop durement. Il ne permet pas de mesurer les difficultés financières qui ne sont pas abordées. Ce livre est un témoignage, il n’apporte pas d’analyse. Et après lecture, il est difficile de savoir si on retient davantage l’expérience qu’a entrepris Florence Aubenas plutôt que le triste sort de ces femmes ô combien courageuses.
Je ne me suis pas sentie convaincue par le fait que Florence Aubenas ait été véritablement sensible et touchée par cette misère sociale, probablement parce que les riches portant un regard sur les pauvres ne permet pas toujours une vision objective de la dure réalité.


Béatrice