mardi 30 novembre 2010

Tu lis quoi toi ? du 30 novembre 2010

Maud a lancé la soirée en nous parlant de Sur la plage de Chesil  de Ian McEwan, prêté par Jean Luc. L'histoire d'un couple qui n'évolue pas comme pourraient le laisser penser les premières pages du livre... Elle a également introduit Babel Minute Zéro, de Guy Philippe Goldstein, qu'elle a débuté, mais avec des difficultés à se mettre dans l'histoire.

Jean Luc nous en a parlé plus avant: il s'agit d'un thriller géopolitique, très fourni et complexe et d'actualité. Ce livre débute en Chine et progressivement, par "effet papillon", touche le monde entier. La Chine est à la recherche d'outils afin de contrôler ses ressortissants révolutionnaires, il s'ensuit une guerre de l'information par propagation d'un virus rendant "aveugle" les satellites de télécommunication. Une guerre de l'information passant par l'électronique plutôt qu'une guerre nucléaire, tel serait l'avenir?
Jean Luc est également venu avec plusieurs autres ouvrages:

La possibilité d'une île , de Michel Houellebecq, qu'il n'a pas apprécié ( disons le franchement!). L'histoire débute par le récit d'une satire de notre époque, vue comme une "Rome décadente", par un comédien humoriste. Le personnage se tourne alors vers une secte ( les Eloimites, qui rappellent le mouvement Raëlien) qui attendent l'arrivée messianiques des Eloims, créatures supérieures, seules capables de sauver le monde par la réplication/ le clonage... Le balancement entre descriptions de jouissances sexuelles crûes et moment de profonde mélancolie a suscité le scepticisme de Jean Luc...

Le mec de la tombe d'à côté, de K. Mazetti, lecture beaucoup plus distrayante à son goût, qu'il a apprécié pour la fin inattendue et beaucoup moins légère que ne le laisse penser le début de l'ouvrage. L'histoire débute par une rencontre entre une jeune veuve et un homme venant de perdre sa mère, tous les séparent...

Une gourmandise
de Muriel Barbery (auteur de L'élégance du hérisson), qui relate les dernières heures de vie d'un critique gastronomique connu. Il part à la recherche de sa "madeleine de Proust", de LA saveur de son enfance. Fin du livre surprenante selon Jean Luc. Le style est un peu "ampoulé", mais le livre concis.

Chrystelle avait amené un ancien livre de Laurent Gaudé, Le soleil des Scorta, qu'elle a débuté récemment. Elle apprécie le style minimaliste mais efficace de l'auteur. L'histoire relatée est celle de plusieurs générations d'une même famille, les Scorta, natifs de Montepuccio, un village désolé des Pouilles, et dont le destin semble maudit...

Béatrice nous a présenté:

Quitter le monde
de Douglas KENNEDY Editions Belford - 2009    
Un livre sur le parcours dune vie, les fantômes de l'enfance surgissent au travers dun père inaccessible et d'une mère qui n'a que reproches à formuler.  Une histoire où la survie et la souffrance se côtoient pour finir par se distancer de très peu mais pour permettre de vivre. Jane, l'héroïne, doctorante de Harvard, nous livre ses débâcles, ses chutes vertigineuses mais aussi les sommets gravis peu à peu à force de volonté.  Dans ce récit, et là je vous dévoile un peu de l'histoire, elle perd sa fille, et ce dont tout sur quoi son existence reposait, bascule.  Des chapitres somme toute basés sur des faits banaux, mais dont le tournant peut s'opérer sur un mauvais choix, un manque de réflexion laissant la part belle à la destinée. Kennedy place une citation (un roman où les références littéraires foisonnent) de Beckett «Il faut continuer, je ne peux pas continuer, je vais continuer.» qui résume bien l'histoire. Il fait aussi référence au principe de Heisenberg, un principe dincertitude selon lequel il est impossible de connaître simultanément la position dans lespace et lénergie dune particule. Enfin, on y trouve également de nombreuses références musicales et cinématographiques au fil des rencontres du personnage central du roman qui se révèle inclassable tant la fin nous emmène vers un autre chemin.

Elle nous a également reparlé de Inassouvies, nos vies, de Fatou Diomé, Sénégalaise d'origine vivant en France. Cette histoire a touché Béatrice par son résumé, évoquant la difficulté de maintien d'un lien social transgénérationnel dans notre société occidentale.

Puis Estelle nous a présenté un livre d'un auteur sri lankais, Shyam Selvadurai, émigré au Canada et anglophone : Cinnamon Gardens ( qu'elle a lu en anglais, faute de le trouvé en français; titre traduit en français: les jardins de cannelle). C'est une fresque à la fois historique, nous racontant la décolonisation de l'ile dans les années 20 et les problèmes que cela peut poser entre les ethnies vivant dans le pays. C'est aussi l'histoire de 2 personnages atypiques, rebelles: l'un (homme) ne peut vivre son homosexualité au grand jour, tandis que sa nièce refuse de se marier et ne trouve pas sa place dans la société...

Enfin Noëlle nous avait apporté Ouragan, dernier livre de Laurent Gaudé, qui fait référence à  l'ouragan Katrina sur la Nouvelle Orléans. Les différents chapitres sont les visions successives de la catastrophe par les yeux de différents personnages... Noëlle a été "prise aux tripes" par cet ouvrage, dans lequel on découvre la tragédie de l'abandon de toute une population, à travers une écriture haletante, sans répit.

Compte-rendu de Chrystelle

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